Conférence pirate sur le climat organisée dans l’agence Société Générale de Grenoble Victor Hugo !
Une conférence pirate sur le climat organisée dans l’agence Société Générale de Grenoble Victor Hugo !
Un maître de conférence à l’Université Grenoble Alpes prend la parole.
Vendredi 13 décembre 2019 – Ce jour, une vingtaine d’activistes d’Action Non-Violente COP21 ont organisé une conférence pirate sur le climat à l’intérieur même de l’agence Société Générale de Grenoble Victor Hugo (qui est aussi la direction régionale Isère et Hautes-Alpes) pour dénoncer les soutiens financiers massifs de la banque au gaz de schiste et l’appeler à se désengager du projet Rio Grande LNG aux Etats-Unis.
Alors que le gouvernement américain vient de donner son feu vert au développement du méga terminal d’exportation de gaz de schiste Rio Grande LNG au sud du Texas [1], projet pour lequel Société Générale joue actuellement un rôle clé, 19 activistes d’Action Non-Violente COP21 et des Amis de la Terre, ainsi qu’un maître de conférence à l’université Grenoble-Alpes, ont organisé une conférence pirate dans l’Agence Société Générale de Grenoble, Victor Hugo. La direction de Société Générale reste sourde aux évidences scientifiques ? Les activistes s’installent directement dans ses agences pour informer clients et employés du caractère ultra nocif du projet !
Rio Grande LNG : l’avenir de Société Générale à + 5 °C
Des banderoles où l’on pouvait lire “Oudéa – Trump : même combat contre le climat ?” et “Rio Grande LNG : l’avenir de Société Générale à + 5 °C”, un public passionné : cette conférence désobéissante et ouverte au public a permis de rappeler pourquoi la société civile française et internationale pointe du doigt les sales affaires de la banque française aux Etats-Unis.
“Depuis des mois, nous interpellons par tous les moyens à notre disposition la direction de Société Générale pour qu’elle se retire du projet Rio Grande LNG, clé de voûte du développement du bassin permien aux Etats-Unis, premier bassin de gaz et pétrole de schiste du monde. L’exploitation toujours plus intensive de ce seul bassin pourrait consommer 10 % du budget carbone mondial disponible pour rester sous le seuil de 1,5 °C de réchauffement global [2]. Société Générale et son PDG Frédéric Oudéa ont le doigt sur le détonateur d’une véritable bombe climatique. Malgré tout, ils restent sourds aux constats scientifiques et appels de la société civile, préférant faire le jeu de la politique climaticide de Trump. C’est cette réalité que nous venons révéler au grand jour dans les agences de la banque, pour expliquer le véritable impact du gaz sur le dérèglement climatique, et la responsabilité de Société Générale.”
Explique Amélie, une des activistes ayant participé à cette conférence.
L’empreinte carbone de Société Générale dépasse celle de la France entière
Société Générale est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’industrie gazière dans le monde et un leader dans le secteur de l’exportation du gaz de schiste aux Etats-Unis, dont l’exploration est, rappelons-le, interdite en France. Par ces financements massifs aux énergies fossiles, la banque compte parmi les grands pollueurs français. Selon un récent rapport des Amis de la Terre France et d’Oxfam France, l’empreinte carbone de Société Générale dépasse celle de la France entière [3].
Le directeur général de Société Générale Frédéric Oudéa s’est engagé à décider d’ici la fin 2019 s’il maintiendrait ses soutiens à Rio Grande LNG et mènerait le financement du projet. Alors que trois de ses concurrentes, BNP Paribas, Crédit Agricole et Crédit Mutuel, ont déjà confirmé qu’elles ne soutiendraient pas le projet toxique, ANV-COP21 et les Amis de la Terre appelle Société Générale à refuser d’en être l’architecte.
Pour Jérémie autre activiste,
“Le choix qui s’offre à Société Générale est simple :
continuer à faire le jeu d’un président qui vient de sortir officiellement son pays de l’Accord de Paris ; ou enfin mettre des actes en face de ses beaux discours sur le climat en refusant d’armer cette bombe climatique. Il est inacceptable qu’une banque française appuie sur l’accélérateur du dérèglement climatique : non seulement la banque doit se retirer du projet, mais de plus l’Etat doit prendre des mesures pour réguler l’activité des banques et permettre notamment la fin de leurs soutiens directs et indirects à l’exploration, l’exploitation, le transport, l’export et l’import des pétroles et gaz de schiste.”