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Marche pour une Ecologie Sociale et Populaire – sam.15 janvier 2022

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Rendez-vous samedi 15 janvier à 14h au Parc Paul Mistral.
Evènement FB

 

Le 15 janvier, l’intervention par visioconférence annoncée du président pour l’inauguration de Grenoble capitale verte européenne 2022 nous choque à plusieurs titres.
Malheureusement ses discours, pas plus que le label “Capitale verte européenne” attribué à Grenoble, n’empêcheront que dans le bassin Grenoblois aussi bien qu’ailleurs, on continue à agrandir les centres commerciaux et à en construire de nouveaux, à artificialiser toujours plus d’espaces vivants, à démolir des logements sociaux au lieu de les rénover et à développer le trafic routier, comme avec le chantier de l’A480 dans le financement duquel Emmanuel Macron a joué un rôle clé.

Urgence climatique et sociale

Plus fondamentalement, alors que les scientifiques du GIEC s’évertuent à alerter sur l’urgence d’agir face au réchauffement climatique et que la catastrophe écologique devient de plus en plus visible chaque année, la médiocrité du bilan d’Emmanuel Macron sur la question écologique ne lui permet pas de continuer à se faire valoir comme le “champion du climat” qu’il n’a jamais été. Le président, son gouvernement et sa majorité sont coupables d’avoir voté un grand nombre de lois néfastes pour l’environnement, d’avoir saboté le travail issu de la Convention Citoyenne pour le Climat (initiative démocratique née de la société civile et des mobilisations populaires) et enfin de masquer leur inaction en promettant que le problème climatique sera réglé plus tard grâce à d’hypothétiques innovations technologiques coûteuses en ressources finies. Pourtant, les recommandations des scientifiques sont claires: il faut agir le plus vite possible. Or la réduction des émissions de gaz à effet de serre relève majoritairement de décisions politiques, du choix d’une certaine sobriété et non pas du développement de futures technologies.
En parallèle de cette urgence climatique, c’est l’urgence sociale qui rythme le quotidien de plus en plus de personnes dans le pays: 10 millions de pauvres selon le Secours Catholique en 2020, 5 millions de personnes mal-logées selon la Fondation Abbé Pierre, 4 millions de chômeurs et de chômeuses… et le pire reste à venir. Les pauvres, les précaires, les exclu.e.s, sont les moins pollueurs.euses et pourtant les premières victimes des dégâts environnementaux. La fermeture de nombreux espaces de services publics aggrave la fracture sociale, développe les inégalités territoriales, et augmente les déplacements routiers.

Des propositions concrêtes

Nous ne pouvons ignorer que ce sont les mêmes causes qui détruisent le climat et la biodiversité, creusent les inégalités, détruisent le lien social et exploitent l’humain au même titre que la nature.
Sans être aveugles sur les contraintes réelles que pose le double objectif de limiter notre impact environnemental et d’améliorer la situation sociale, il est impératif d’allier justice climatique et sociale. Il faut donc mettre en place des solutions concrètes, pouvant être développées sans délai et à forts impacts environnementaux et sociaux. Par exemple:
– accompagner l’installation d’un million de paysan.ne.s, mettre en chantier la création d’une Sécurité Sociale Alimentaire et soutenir une agriculture humaine, écologique et de proximité plutôt qu’une agriculture robotisée et génétisée,
– un plan massif d’isolation des bâtiments, sans augmentation de loyers pour les foyers d’habitations. L’utilisation des logements vacants (17.000 dans la seule agglomération grenobloise) plutôt que de continuer à artificialiser les sols pour construire des logements inabordables financièrement pour la majorité de la population,
– le développement et l’incitation à utiliser les transports publics et le ferroviaire (notamment le fret). Arrêter de concentrer l’activité économique dans les métropoles et la répartir sur le territoire, redévelopper des services publics de proximité (Santé, Poste, transports, Impôts,…), plus urgemment encore en milieu rural.
De tels axes d’action peuvent être des leviers puissants pour réduire notre empreinte écologique, combattre la pauvreté et reprendre le contrôle de notre économie vers une répartition plus juste des richesses !
Face à l’immobilisme, au déni et à l’autosatisfaction, nous marcherons ensemble pour porter un projet de société basé sur la justice climatique et sociale, la solidarité et la construction d’un avenir désirable. Malgré les répressions qui touchent nos mouvements, mobilisons-nous autour des luttes locales et nationales et partout où nous pourrons faire progresser ce projet

 


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